Citation de Pablo Neruda

samedi 17 novembre 2007

MSN - ENCARTA

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Pablo NerudaPablo Neruda
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Présentation

Neruda, Pablo (1904-1973), poète chilien, auteur du Chant général.
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Un symbole littéraire de l’Amérique latine

Né à Parral, Ricardo Neftalí Reyes y Basoalto, dit Pablo Neruda, est fils de cheminot. Influencé par le modernisme, il commence à écrire des vers à l’adolescence, tout en poursuivant des études pour devenir professeur de français. Son premier recueil, Crépusculaire (1923) est édité à compte d’auteur. En 1924, à vingt ans, il publie ses Vingt Poèmes d’amour et une chanson désespérée, qui célèbre le mystère de la femme, associée à la terre féconde et nourricière (1969). Cette œuvre connaît un immense succès que les années ne démentiront pas, faisant de lui l’un des plus célèbres poètes d’Amérique latine.
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Voyages et engagement

De 1927 à 1944, il est en poste diplomatique en Asie, en Amérique latine et en Espagne. Il publie notamment Résidence sur la terre (1933 et 1935), des vers où s'accumulent les images désespérées d'un monde détruit par la civilisation moderne. L'adhésion à des idées révolutionnaires lui redonne bientôt l'espoir en un monde meilleur et il s'engage désormais dans les grands événements de son temps, faisant de sa poésie une des armes de son combat pour une humanité plus fraternelle. Son soutien aux républicains pendant la guerre d’Espagne s’exprimera dans l’Espagne au cœur (1938). Il joue un rôle important au sein du Parti communiste chilien, formation d’opposition, et devient sénateur en 1945. Mais il est contraint à l’exil jusqu’en 1950 par le régime dictatorial en place, en raison précisément de son adhésion au Parti communiste. Chant général (publié au Mexique la même année), œuvre épique, est un vaste tableau de l’Amérique latine depuis les civilisations précolombiennes. La richesse du monde culturel et naturel de cette partie du monde y est opposée à la situation politique et sociale, caractérisée par l’exploitation de l’homme et la misère morale.
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Une œuvre toujours généreuse

En 1970, Neruda est nommé candidat de son parti à l’élection présidentielle et, de 1970 à 1972, il occupe le poste d’ambassadeur du Chili en France. En 1967 est créée sa pièce Splendeur et mort de Joaquin Murieta. Il continue d’écrire : les Mains du jour (1968) où il s’interroge, dans une perspective marxiste, sur la valeur de l’œuvre immatérielle que ses mains ont créée (Encore, 1969), sur la nature chilienne… En 1971, il reçoit le prix Nobel de littérature et le prix Lénine pour la paix. Ses mémoires, intitulés J’avoue que j’ai vécu, paraissent à titre posthume en 1974.


Très imaginatif, Neruda a cheminé d’une poésie symboliste à une poésie surréaliste, et enfin réaliste, renonçant aux structures conventionnelles de la poésie pour adopter une forme d’expression plus simple, toujours habitée par ses convictions généreuses et son souci de l’avenir de l’humanité (Fin de monde, 1969), et son lyrisme où amour charnel et nature se mêlent intimement (l’Épée de flammes, 1970). Son influence sur la poésie de langue espagnole a été considérable.

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