Citation de Pablo Neruda

mardi 28 avril 2009

Pablo Néruda mis à l'honneur à Colmar

C'est une lame de fond de mots, d'images et de sonorités qui a submergé le public qui a découvert la puissance du verbe de l'oeuvre maîtresse du poète chilien. Radiguet a débuté sa déclamation par un rappel biographique de Néruda, poète, diplomate et sénateur que ...
Pour lire l'article complet : accédez aux archives de dna.fr
Paru dans les Dernières Nouvelles D'alsace, Dimanche 19 Avril 2009. 

mercredi 15 avril 2009

ERNESTO CARDENAL: PRIX PABLO NERUDA 2009

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

ERNESTO CARDENAL LE 7 FÉVRIER 1983. PHOTO DIEGO GOLDBERG 

Le jury a salué le remarquable poète nicaraguayen pour son «intérêt envers les peuples originaires de ce continent et son engagement politique », entre autres.

Le Prix Ibéro-américain de Poésie Pablo Neruda est une récompense annuelle remise par le Conseil National de la Culture et les Arts (CNCA) du Chili, à travers le Conseil National du Livre et de la Lecture.

Ce prix est créé en 2004 par accord entre le CNCA, BancoEstado (sponsor) et la Fondation Pablo Neruda en hommage au centenaire de la naissance de Pablo Neruda. On l’octroie annuellement à l’auteur qui possède une trajectoire reconnue, et dont le travail est une contribution notable au dialogue culturel et artistique d’Amérique latine. Le Prix correspond à une somme de 30.000 dollars, une médaille et un diplôme.

Il est différent du Prix Pablo Neruda, remis tous les ans, depuis 1987, à un poète chilien par la Fondation Pablo Neruda.

M.C.

Pablo Neruda el influyente


Después de seis meses de votación, Antena 3 Internacional (www.antena3.com) y la Organización Capital Americana de la Cultura (www.cac-acc.org) han hecho público hoy que Pablo Neruda, Gabriel García Márquez y Vinicius de Moraes han sido elegidos por votación popular de miles de personas de todos los países latinoamericanos, como los personajes que más han influido en la cultura latinoamericana.

La elección de los 100 personajes que más han influido en la cultura latinoamericana se ha realizado con motivo de los diez años de la instauración de la Capital Americana de la Cultura, promovida por la Organización Capital Americana de la Cultura y Antena 3 Internacional, con la voluntad de divulgar la cultura latinoamericana de una manera rigurosa, didáctica, pedagógica, lúdica y, a la vez, profundizar en el conocimiento de los personajes del continente americano elegidos.

Los ciudadanos de todos los países latinoamericanos han podido participar en la elección de los 100 personajes que más han influido en la cultura latinoamericana, los cuales podían estar vivos o ya fallecidos.

A fin de que todos los países latinoamericanos tuvieran personajes incluidos en la lista final, la votación se ha realizado en dos fases distintas. En la primera fase (21 de Abril hasta el 31 de Agosto de este año), la votación fue por países, primando mayor representación de los países pequeños que los de mayor población. Cada país ha aportado el siguiente número de personajes a la lista final:

Argentina (9); Bolivia (3); Brasil (14); Chile (4); Colombia (9); Costa Rica (2); Cuba (4); Ecuador (4); El Salvador (2); Puerto Rico (3); Guatemala (4); Honduras (2); México (12); Nicaragua (2); Panamá (2); Paraguay (2); Perú (7); República Dominicana (3); Uruguay (2); Venezuela (6); Otros (4).

En la segunda fase (del 15 de Septiembre y hasta el 30 de Octubre), los personajes aportados por todos los países latinoamericanos han sido puestos a votación común, de donde ha salido la lista definitiva ordenada por votos.

Tanto la Directora de Antena 3 Internacional, Mar Martínez-Raposo, como el Presidente de la Organización Capital Americana de la Cultura, Xavier Tudela, se han mostrado muy satisfechos por la realización de la campaña de los 100 personajes que más han influido en la cultura latinoamericana.

Mar Martínez-Raposo ha declarado que “Antena 3 Internacional, con su presencia en 19 países latinoamericanos más algunas zonas de Estados Unidos, ha sido el vehículo ideal para hacer llegar esta importante campaña de promoción cultural, que ha motivado a miles de personas a tomar parte activa en la cultura y hemos conseguido la potenciación del conocimiento de los grandes referentes culturales latinoamericanos”.

Por otra parte, Xavier Tudela ha expresado que “con la elección de los 100 personajes que más han influido en la cultura latinoamericana hemos pretendido que cada país latinoamericano asuma la cultura como un elemento de inclusión social. Más allá del resultado final, lo más importante ha sido la gran participación de todos los países latinoamericanos y el conocimiento cultural que se ha obtenido de esta participación”.

mardi 14 avril 2009

PABLO NERUDA L'INFLUENT

DESSIN FRANCISCO JAVIER OLEA

Lors d’un vote organisé par la chaîne de télévision Antenne 3 International (Espagne) et l'Organisation Capitale Américaine de la Culture, des milliers de personnes, issues de tous les pays latino-américains, ont choisi Pablo Neruda comme personnage ayant le plus irradié la culture latino-américaine
Après six mois de vote, Antenne 3 International (www.antena3.com) et l'Organisation Capitale Américaine de la Culture (www.cac-acc.org) ont déclaré aujourd'hui que Pablo Neruda, Gabriel García Márquez et Vinicius de Moraes étaient les personnages les plus influents dans la culture latino-américaine.

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

VINICIUS DE MORAES ET PABLO NERUDA


L'élection des 100 personnages qui ont le plus influencé la culture latino-américaine a été réalisée à l’occasion des dix ans de l'instauration de la Capitale Américaine de la Culture, avec la volonté de divulguer la culture latino-américaine d'une manière rigoureuse, didactique, pédagogique, ludique et, à la fois, d’approfondir la connaissance des personnages élus.

Tous les citoyens des pays latino-américains ont pu participer à l'élection des 100 personnages les plus influents de la culture latino-américaine, ces derniers pouvant être vivants ou déjà décédés.

Pour que tous les pays latino-américains puissent avoir des personnages inclus dans la liste finale, le vote a été réalisé en deux temps. Dans un premier temps (du 21 avril jusqu'au 31 août de cette année), le vote s’est organisé par pays, en primant une plus grande représentation des petits pays que ceux de plus grande population. Chaque pays a apporté le nombre suivant de personnages à la liste finale :

L'Argentine (9); la Bolivie (3); le Brésil (14); le Chili (4); la Colombie (9); la Costa Rica (2); la Cuba (4); l'Équateur (4); le Salvador (2); le Puerto Rico (3); le Guatemala (4); le Honduras (2); le Mexique (12); le Nicaragua (2); le Panama (2); le Paraguay (2); le Pérou (7); la République dominicaine (3); l'Uruguay (2); la Venezuela (6); d'Autres (4).

Dans un deuxième temps (du 15 septembre et jusqu'au 30 octobre), les personnages apportés par tous les pays latino-américains ont été soumis à un vote commun, à l’issue duquel on obtint la liste définitive.

Tant la Directrice d'Antenne 3 International, Mar Martínez-Raposo, comme le Président de l'Organisation Capitale Américaine de la Culture, Xavier Tudela, se sont montrés très satisfaits par la réalisation de la campagne des 100 personnages les plus influents de la culture latino-américaine.

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

GABRIEL GARCIA MARQUEZ ET PABLO NERUDA
Mar Martínez-Raposo a déclaré que « Antenne 3 International, avec sa présence dans 19 pays latino-américains ainsi que dans quelques zones des États-Unis, a été le vecteur idéal pour faire aboutir cette campagne importante de promotion culturelle, qui a motivé des milliers de personnes à prendre part dans la culture et nous avons obtenu l'élévation de la connaissance des grands référents culturels Latino-américains ».

Par ailleurs, Xavier Tudela a exprimé que « avec l'élection des 100 personnages qui ont le plus influé sur la culture latino-américaine, nous avons prétendu à ce que chaque pays latino-américain assume la culture comme un élément d'inclusion sociale. Au-delà du résultat final, le plus important a été la grande participation de tous les pays latino-américains et la connaissance culturelle qui a été obtenue de cette participation ».
Traduction Mélina Cariz

mardi 7 avril 2009

MUERTE DE UN ANTI NERUDIANO PROFESIONAL

[ PINCHAR LA IMAGEN PARA AMPLIAR ]

RICARDO PASEYRO
Ricardo Paseyro, poeta y escritor franco-uruguayo murió en París el 5 de febrero de 2009. Nacido en 1925 en la ciudad de Mercedes, Uruguay, Paseyro fue Cónsul en la ciudades Francesas de Havre y Rouen entre 1960 y 1973, y fue destituido luego del golpe de estado de Juan María Bordaberry. Obtiene entonces la nacionalidad francesa. Fue enseguida redactor de Contrepoint, revista político literaria trimestrial de circulación confidencial (1970-1976), propiedad de Patrick Devedjian, actual Ministro y presidente del Consejo General de Hauts-de-Seine. Paseyro fue igualmente hasta hace poco colaborador del diario Minute y de Radio Courtoisie.

Paseyro adhiere en su juventud al Partido Comunista de Uruguay y participa con la delegación uruguaya en el "Congreso mundial de partidarios de la Paz", que tuvo lugar en París en 1949. Durante ese congreso conoció a Pablo Neruda y fue durante un periodo su factotum.

Tras de su fugaz militancia de izquierda y su proximidad con Neruda durante el Congreso de 1949 de París, Paseyro giró al otro extremo del tablero político, convirtiéndose en anticomunista activo y militante, polemista infatigable, ligado a los grupos más radicales de la derecha de España y Francia.

En 1951 contrae matrimonio con Anne-Marie Supervielle, hija menor del poeta francés Jules Supervielle, y se instala entonces en París, aunque su actividad literaria y de traductor se desarrolla sobre todo ligada a España, adonde viaja a menudo.

Paseyro publicó en España un breve opúsculo, "La palabra muerta de Pablo Neruda" (H.E. Munuesa Madrid, 1958), verdadero panfleto en el que realiza un ataque político y "literario" de la obra y del personaje Neruda. En aquel momento Pablo Neruda gozaba ya de un gran prestigio internacional por su obra poétique y por sus tomas de posición humanistas y pacifistas. Este panfleto será traducido más tarde al francés y publicado dos ocasiones, en 1965 y 1972, bajo el título Le mythe Neruda (L’Herne, 1965, 57 pp.).

La campaña personal de Paseyro contra Pablo Neruda se prolongó largo tiempo y hay entre sus motivaciones aparentes hay una compleja y curiosa mezcla de ojeriza política y encono personal.

Parodiando a Jorge Luis Borges -que alguna vez definió a García Lorca como "andaluz profesional"-, se puede decir que Ricardo Paseyro fue un “anti-Neruda profesional”.
Durante los años 60 del siglo pasado, Paseyro animó una campaña de prensa para intentar impedir que le otorgaran el Nobel de literatura a Neruda. Esto implicó virulentos artículos de prensa en diarios como Le Figaro, o intervenciones en la radio criticando a Neruda su mala poesía y su compromiso político.

[…] Neruda y el nerudismo son la negación de la poesía. La palabra es la patria primera del hombre, la patria por excelencia del poeta. El nerudismo es una expatriación, un fenómeno agudo de la corrupción de las palabras. […]
Ya se sabe cómo Neruda se ha servido de las palabras que su lengua le había prestado. No las respeta, las corrompe.
Su palabra muerta  no es sino una acumulación de hojas secas. […]

De estos ataques Neruda da cuenta en sus memorias (Confieso que he vivido, Barcelona, Seix Barral, 1974), en el capítulo de los Enemigos literarios, en el que identifica a dos principales. El primero es un chileno a quien denomina “Perico de los palotes”, que significa en español un sujeto indeterminado, un cualquiera. Se trata del poeta Pablo de Rokha, con quien Neruda tuvo un prolongado conflicto.

Al segundo enemigo lo describe como un “ambiguo uruguayo de apellido gallego, algo así como Ribeyro”, sin nombrar deliberadamente a Paseyro. No es esa la única referencia que Neruda hace del uruguayo en su obra. En los Cien sonetos de amor (Santiago, Editorial Universitaria, 1959), dedicados a Matilde Urrutia, inserta una revancha en el primer terceto del soneto:

XCVI
Pienso, esta época en que tú me amaste

Se irán los crueles dioses con anteojos,
los peludos carnívoros con libro,
los pulgones y los pipipasseyros

Pablo Neruda, Cien sonetos de amor,
Editorial Universitaria, Santiago, 1959.

La obra de Ricardo Paseyro fue escrita en español y traducida al francés. Como traductor fue premiado en 1990 del “Prix du Rayonnement de la Langue Française”. Es éste uno de los diecinueve premios anuales de literatura entregados por l'Académie française, creado en 1960 en recompensa por la difusión de obras francesas traducidas a otros idiomas.

Sus libros de poesía: Plegaria por las cosas, 1950; Poema para un bestiario egipcio, 1951; El costado del fuego, 1956; Música para búhos, 1959; En la alta mar del aire y Mortal amor de la batalla, 1965; El alma dividida, 1981; Para enfrentar al ángel, 1993; Ajedrez, 1998; El mar y Nubes, 1999, han sido reunidos en Poesías completas (1950-1999), Biblioteca Nueva, Madrid, 2000.

Los ensayos, panfletos, obras de crítica así como una biografía de su suegro Jules Supervielle han sido traducidos y publicados en francés.

M. C.


samedi 4 avril 2009

MORT D'UN ANTI NÉRUDISTE PROFESSIONNEL




Ñ



[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
RICARDO PASEYRO
Ricardo Paseyro, poète et écrivain franco-uruguayen, est mort le 5 février 2009 à Paris. Né en 1925 à Mercedes, en Uruguay, Paseyro fut Consul dans les villes Françaises du Havre et de Rouen entre 1960 et 1973, et il a été démis de ses fonctions suite au coup d'État de Juan María Bordaberry. Il obtient alors la nationalité française. Il fut rédacteur de la revue Contrepoint (1970-1976), publication trimestrielle de circulation confidentielle, propriété de Patrick Devedjian, actuel Ministre et président du Conseil Général des Hauts-de-Seine. Paseyro fut également collaborateur du journal Minute et de Radio Courtoisie, jusqu’à une date récente.

Paseyro adhère dans sa jeunesse au Parti communiste de l'Uruguay. Il participe, avec la délégation uruguayenne, au "Congrès mondial des partisans de la Paix" qui a eu lieu à Paris en 1949. Durant ce congrès il rencontra Pablo Neruda dont il fut le factotum durant une période.


Après son appartenance fugace à la gauche et sa proximité avec Neruda lors du Congrès de 1949 à Paris, Paseyro est passé de l'autre extrême de l’échiquier politique, et devient un actif anticommuniste, polémiste infatigable lié aux groupes les plus radicaux de la droite de l'Espagne et de la France.


En 1951 il se marie avec Anne-Marie Supervielle, fille cadette du poète français Jules Supervielle, et il s’installe alors à Paris, bien que son activité littéraire est liée surtout à l’Espagne, où il voyage souvent.


Paseyro a publié en Espagne un court opuscule "La parole morte de Pablo Neruda" (H.E. Munuesa Madrid, 1958), véritable pamphlet où il effectue une attaque politique et "littéraire" de l'oeuvre et du personnage Neruda. 
À cette époque, Pablo Neruda jouissait déjà d’un grand prestige international pour son œuvre poétique et ses prises de position humanistes et pacifistes. Ce pamphlet sera plus tard traduit en français et publié à deux reprises, en 1965 et 1972, sous le titre Le mythe Neruda (L'Herne, 1965, 57 pp.).
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

EDITIONS DE L'HERNE, 1965 PARIS,
COLL. LES LIVRES NOIRS, 57 PP. 
La campagne personnelle de Paseyro contre Neruda s'est prolongée longtemps et parmi ses motivations apparentes, il semble y avoir un curieux et complexe mélange d'adversité politique et de rancune personnelle. Parodiant Jorge Luis Borges -qui définissait García Lorca comme "Andalou professionnel"-, on peut dire que Ricardo Paseyro a été un "anti Nérudiste professionnel".


Pendant les années 60 du siècle dernier, Paseyro a animé une campagne de presse pour tenter d'empêcher l’octroi du Prix Nobel de littérature à Neruda. Cela a impliqué des articles de presse virulents dans des journaux comme Le Figaro, ou des interventions à la radio, critiquant la mauvaise poésie et l'engagement politique de Neruda.

[…] Neruda et le nérudisme sont la négation de la poésie. La parole est la patrie première de l’homme, la patrie par excellence du poète. Le nérudisme est un expatriation, un phénomène aigu de la corruption des mots. […]
On sait déjà comment Neruda s’est servi des mots que sa langue lui avait prêtés. Il ne les respecte pas, il les corrompt.
Sa parole morte n’est qu’une jonchée des feuilles sèches.
[…]

Neruda rend compte de ces attaques dans ses mémoires J’avoue que j'ai vécu (Barcelone, Seix Barral, 1974), dans le chapitre «Ennemis littéraires», où il en reconnaît deux principaux. Le premier est un Chilien qu'il nomme “Perico de los palotes”, expression qui désigne en espagnol une personne indéterminée, un sujet quelconque. Il s'agit du poète Pablo de Rokha, qui eut un long conflit avec Neruda. 
Le deuxième ennemi est délibérément décrit comme "un Uruguayen équivoque au nom galicien, quelque chose comme Ribeyro" sans nommer Paseyro. Ce n'est pas là la seule référence que Neruda fait de l’Uruguayen dans son oeuvre. Dans La Centaine d'amour (Santiago, Ed. Universitaire, 1959), œuvre dédiée à Matilde Urrutia, il fait allusion au personnage dans le premier tercet du sonnet:

XCVI
Ce temps où tu m'aimas, je le sais, s’en ira
Ils s’en iront les dieux cruels et leurs lunettes,
Les carnassiers poilus accompagnés d’un livre
Les pucerons avec les pipipasseyros



Pablo Neruda, La Centaine d’amour
Traduction de Jean Marcenac et André Bonhomme, édition bilingue
Poésie Gallimard, Paris, 1995

L'oeuvre de Ricardo Paseyro a été écrite en espagnol et traduite en Français. Il travailla aussi comme traducteur à l'espagnol, et reçut le prix "Prix du Rayonnement du Langue Française" en 1990. Le "Prix du Rayonnement" est l'un des dix-neuf prix annuels de littérature remis par l'Académie française. Ce prix a été créé en 1960 et il récompense la diffusion d'oeuvres écrites en français traduites en d'autres langues.

Ses livres de poésie : Prière pour les choses, 1950; Poème pour un bestiaire égyptien, 1951; Le côté du feu, de 1956; Musique pour des hiboux, 1959; Dans la haute mer de l'air et l'amour Mortel de la bataille, de 1965; L'âme divisée, 1981; Pour affronter l'ange, 1993; Échec, 1998; La mer et les Nuages, 1999 ont été réunis dans Poésies complètes (1950-1999), Biblioteca Nueva, Madrid 2000.

Les essais, les pamphlets, les oeuvres de critique ainsi qu’une biographie de son beau-père Jules Supervielle ont été traduits et publiés en français.
M. C.




Ñ


vendredi 3 avril 2009

ENEMIGOS LITERARIOS: PASEYRO

Ricardo Paseyro

[...] Tan insana, e igualmente persistente, ha sido la folletinesca persecución literario-política desatada contra mi persona y mi obra por cierto ambiguo uruguayo de apellido gallego, algo así como Ribeyro. El tipo publica desde hace varios años, en español y en francés, panfletos en que me descuartiza. Lo sensacional es que sus proezas antinerúdicas no solo desbordan el papel de imprenta que él mismo costea, sino que también se ha financiado costosos viajes encaminados a mi implacable destrucción.

Este curioso personaje emprendió camino hasta la sede universitaria de Oxford, cuando se anunció que allí se me otorgaría el titulo de doctor honoris causa. Hasta allá llegó el poetiso uruguayo con sus fantásticas incriminaciones, dispuesto a mi descuartizamiento literario. Los Dones me comentaron festivamente las acusaciones en mi contra, todavía vestido yo con la toga escarlata, después de haber recibido la honorífica distinción, mientras bebíamos el oporto ritual.

Más inconcebible y más aventurado aún fue el viaje a Estocolmo de este mismo uruguayo, en el año de 1963. Se rumoreaba que yo obtendría en aquella ocasión et premio Nobel. Pues bien, el tipo visitó a los académicos, dio entrevistas de prensa, habló por radio para asegurar que yo era uno de los asesinos de Trotski. Con esa maniobra pretendía inhabilitarme para recibir el premio.

Al correr del tiempo se comprobó que el hombre anduvo siempre con mala suerte y que, tanto en Oxford como en Estocolmo, perdió tristemente su dinero y su forcejeo.



Confieso que he vivido, dans Nerudiana dispersa, pages 722-723, Obras completas, tomo V. Galaxia Gutemberg, Barcelona, 2002.



LES ENNEMIS LITTÉRAIRES : PASEYRO

Ricardo Paseyro



Aussi malsaine et non moins durable aura été la persécution politico-littéraire menée contre moi et contre mon œuvre par un Uruguayen équivoque au nom galicien, quelque chose comme Ribeyro. Le type publie depuis belle lurette, en espagnol et en français, des pamphlets où il m'écartèle. Le plus drôle c'est qu'il ne se contente pas d'extravaguer ses prouesses antinérudiennes à compte d'auteur sur le papier; il finance aussi des vovages dispendieux, orientés dans une seule direction: mon anéantissement définitif.

Ce curieux personnage prit la route de l'Université d'Oxford quand on annonça qu'on m'y ferait docteur honoris causa. Notre poétereau uruguayen débarqua un beau jour, avec ses accusations fantastiques, prêt pour ma curée littéraire. Mes illustres lords s'amusèrent beaucoup en commentant le réquisitoire dressé contre moi, qui demeurais là en robe écarlate, buvant avec eux le porto rituel, après avoir reçu la distinction honorifique.

Mais plus inconcevable et plus aventureux encore fut le voyage du même Uruguayen à Stockholm, en 1963. On murmurait alors que j'allais obtenir le Prix Nobel. L'individu rendit visite aux académiciens, donna des conférences de presse, parla à la radio pour affirmer que j'étais l'un des assassins de Trotsky. Par cette manœuvre il prétendait me discréditer et m'empêcher de recevoir le Prix.

Le temps a prouvé que le pauvre garçon ne fut pas favorisé par le sort et qu'à Oxford comme à Stockholm il perdit tristement son argent et son énergie.




J'avoue que j'ai vécu (Mémoires), pages 434-435. Editions Gallimard, 1975,
Traduit de l'espagnol par Claude Couffon